31 août 2012

Petite rentrée


Tout juste revenue, ta petite tête encore en vacances, ce matin j'ai dû te tirer de ton lourd sommeil et te préparer : aujourd'hui tu fais ta rentrée. Tu retournes en crèche, une nouvelle que tu ne connais pas vraiment, tu sais juste qu'il y a des papillons, normal c'est son nom, "les Papillons". Tu vas devenir l'un d'entre eux, te faire des petits amis de ton espèce, apprendre un peu plus la vie collectivité car cette année tu changes de rythme, journées complètes et non plus seulement l'après-midi. J'appréhendes, toi tu ne te rends pas vraiment compte. J'essaie de positiver les choses, de garder un grand sourire et une voix claire. Telle une représentante de commerce j'essaie de te vendre la chose, te dis que tu vas t'amuser, faire plein de dessins et de jeux, et voir les copains. Toi tu avances, tu ne dis rien. Tant que je te tiens par la main, tu te sens invicible, rien ne te fais peur. On arrive, tu souris, dis bonjour, n'a pas l'air impressionnée par quelques petits camarades en pleurs. Toi tu ne vois que les papillons, tu me les montres, tu les comptes. Puis-je croire que cela va se passer en douceur ? Je parles à la directrice, tu joues avec des petits animaux en plastique, semblant ignorer ma présence. Alors je me dis que c'est le moment. Je te fais un bisou et te glisses à l'oreille "A tout à l'heure ma chérie !". Je m'éclipse le plus vite possible, comme on arracherait un sparadrap d'un coup sec. Arrivée à la porte, je ne te vois plus, mais je t'entends "mais maman, où tu vas ?". J'ai le coeur serré, j'aimerais revenir en arrière, mais ce ne serait pas te rendre service, ce serait compliqué les choses, ce serait éternisé l'inévitable. Je t'entends m'appeler, sans crier, sans pleurer, tu dois me chercher parmi ces visages encore inconnus, avoir un peu peur sans ma main pour tenir la tienne. Je refermes la porte sur ta petite voix, j'ai le coeur serré. Dehors il pleut. Un vrai temps de rentrée, parfait pour les petits coeurs tristes de maman.
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29 août 2012

De battre mon coeur a recommencé


Marseille, ce matin là...
Quand je suis partie de la gare St Charles, j'ai pris une grande inspiration, pour ne reprendre mon souffle qu'à mon terminus, une fois les bras de ma fille retrouvés. Celle-ci devait me rejoindre gare Montparnasse où ses grands-parents la déposeraient après une semaine de vacances en terre bretonne. Pendant les 3 heures de train, je suis assaillie par un étrange sentiment d'urgence alors qu'il n'y en avait pas vraiment, un sentiment de besoin vital alors que cela faisait une semaine que je vivais sans elle, un sentiment d'être en apnée et coupée du monde.
Paris enfin...
Je m'engouffre alors dans le dédale des métro parisiens. Je connais par coeur le trajet, loin d'évoluer en terrain inconnu. Mon corps est en mode pilotage automatique. Je ne peux m'empêcher de presser le pas, de ne pas attendre que les escalators fassent leur travail, de râler après les flâneurs et touristes, comme si chaque seconde comptait. Je reste les yeux rivés sur le dessin de la ligne au dessus de la porte, comptant mentalement le nombre de stations qui me séparait encore d'elle. Peu m'importait alors les odeurs de transpiration de mon voisin de gauche, la jeune femme qui m'a marché sur le pied sans s'excuser, la barre pleine de miasmes à laquelle je m'agrippais pourtant comme à une bouée, non rien n'importait, j'étais à la fois déconnectée et concentrée.
Montparnasse, la libération, notre lieu de rendez-vous...
Je dois alors fendre la foule, chercher son train sur le grand panneau, trouver son quai, me positionner. Son train arrive dans une minute. Au gré de ces 60 secondes bouillonent en moi une impatience, un trépignement, une excitation. Le train est enfin là, les portes s'ouvrent, lançant le coup de départ du défilé des voyageurs. Se mettre alors à la chercher des yeux au milieu de tous ces visages inconnus, puis la reconnaître au loin, la voir à son tour me voir, saisir mon visage, ma présence, la voir courir vers moi, le sourire jusqu'aux oreilles, et l'entendre crier "Maman", la voir se jeter à mon cou, et la sentir me serrer aussi fort qu'elle le peut, sentir tout l'amour et le bonheur qu'on ressent alors toutes les deux l'une pour l'autre à ce moment-là...
A cette seconde, la pièce manquante du puzzle de ma vie reprenait sa place. 
A cette seconde, de battre mon coeur a recommencé...  
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24 août 2012

La vie rêvée des blogueuses


Au fil du temps, de mes lectures et de mes découvertes, les blogs ont pris une vraie place dans ma vie et symbolisent aujourd'hui pour moi le lieu de toutes les tentations. Bien qu'étant une véritable source d'inspiration en flux continu, ils titillent également en permanence la case "envie" de mon cerveau et certains jours me font croire que moi aussi je pourrais vivre un jour la vie rêvée des blogueuses...

Les blogueuses mode arrivent à me faire croire que moi aussi je serais magnifique avec ces vêtements que j'oserais tout juste regarder en magasin., et me donne envie de dégainer ma CB pour être à mon tour l'heureuse détentrice du dernier sac ou bracelet totalement indispensable et so tendance.
Les blogueuses beauté, que moi aussi je peux avoir un maquillage de star, chez moi dans ma petite salle de bain, et me donne des envies d'ombré hair et de manucure hors du commun.
Les blogueuses déco, que moi aussi je peux être une pro des pinceaux et que je peux avoir "facilement" un intérieur de papier glacé.
Les blogueuses cuisine, que moi aussi je suis un grand chef en devenir et que je suis capable de faire des merveilles de goût et de présentation.
Les blogueuses famille, que moi aussi je suis une wonder-mummy, et que ce n'est pas si difficile de jongler avec toutes ses casquettes.
Les blogueuses créa, que moi aussi j'ai des doigts de fée et que je peux tout customiser, détourner, créer.
Les blogueuses en général, que moi aussi je suis une photographe hors pair sachant saisir au mieux les instants, mes proches, avoir un vrai regard sur le monde qui nous entoure, que moi aussi je peux faire partie de la tendance, y participer, la sublimer...
Elles me donnent l'impression que tout est possible et que leur mode de vie est à ma portée.
Féministe et féminine, elle incarnent une nouvelle forme d'idéal des temps modernes, idéal que l'on a l'illusion d'être accessible puisqu'à portée de clics.

Chaque jour mes visites me mettent face à ce que je voudrais être, ce vers quoi je tends : être une femme de goût qui recherche l'esthétique dans toutes choses, autant dans les actes les plus simples de la vie quotidienne que dans les mots, les images, soi-même. Ma vie semble parfois plus ternes que celles de certaines si lumineuses, si naturellement douées, si inspirées, avec tant de personnalité. Cela me donne envie de m'extirper à mon tour de la masse et d'à mon tour assumer ce que je suis au plus profond et mettre l'esthétique et mes envies au premier plan. Mais cela me met aussi face à mes limites, mes craintes, mes fêlures, mes complexes. Je me sens parfois loin, si loin de ces filles là, que voulez-vous je ne suis qu'une fille lambda, une petite chenille qui regarde avec envie les jolis papillons virevoltaient au-dessus de sa tête...

N'y voyait pas de fan attitude de ma part mais juste une réelle source d'inspiration, d'admiration et d'envies. Bien sûr que je me doute bien que par la forme même du blog, leur vie est modifiée par le prisme de la photo, des mots, de la mise en lumière. Elles donnent la fausse impression que rien n'est grave, que tout n'est dans leur vie que douceur, bon goût, instants uniques, endroits irréels. Leur quotidien se trouve sublimé, qu'elles mangent, lisent, parlent, s'habillent, voyagent, aiment ou créent, elles font tout en mieux, en plus beau, plus brillant, plus maîtrisé, plus intéressant. Leur vie semble facile car c'est ainsi qu'elles ont choisi de la présenter, mais j'ai bien conscience que chacune derrière cette perfection virtuelle cache sa part d'ombres, de souffrances, de doutes. Mais honnêtement chaque matin lorsque je m'installe devant mon écran pour me délecter de leurs nouveaux articles en buvant une bonne tasse de thé, je ne veux pas penser à leur part d'ombres mais juste rêver, et prendre ma dose d'inspiration et de frustration qui me donnera l'énergie de partager un peu de leur idéal, de me laisser aller à mes envies, m'aider à lâcher ma bride et sortir de ma petite routine à moi, et me dire tout simplement "pourquoi pas moi"... Dans la nature, les chenilles finissent bien par devenir de beaux papillons...
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22 août 2012

Maman en pause

Après les émotions de ce weekend, je peux dire que je savoure enfin pleinement de cette petite pause dans  mon rôle de maman et de me retrouver pour quelques jours seule avec moi-même, et en tête-à-tête avec mon homme aussi un peu quand même. 
Depuis son départ, mon cerveau, mon corps, mon rythme, mes envies, tout prend un rythme différent, celui de jeune femme sans enfant...













J'en profite pour m'occuper de moi ♥ me faire couper la frange ♥ mettre des jolis vernis ♥ cuisiner des muffins pour le petit déj' ♥ ne pas montrer l'exemple en mangeant un donut monstrueusement bon et gras ♥ filer dès la sortie du travail rejoindre mon endroit préféré du moment, la piscine ♥ lézarder au soleil ♥ papoter avec les copines les pieds dans l'eau ♥ aller marcher voire plus si affinités en bord de mer ♥ se faire des plateaux télé pas vraiment équilibrés et dîner à pas d'heure ♥ sortir en amoureux sans se soucier de l'heure ♥ admirer la beauté et douceur de la nuit ♥ vivre sans elle tout en la gardant dans un coin de mon coeur ♥ mais j'avoue aussi ne pas pouvoir m'empêcher de compter les jours... ♥
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21 août 2012

A la découverte de... Janik Coat

Aujourd'hui j'entame une nouvelle page sur ce blog, page qui pourrait qui sait, si elle vous séduit, devenir une rubrique à part entière. Travaillant dans le livre, je suis hautement sensibilisée à tout ce touche au graphisme et à l'illustration, et c'est bien de cela que j'ai envie de vous parler aujourd'hui par la présentation d'un de mes gros coups de coeur illustrateur de ces derniers mois : Janik Coat.

La maison est en carton
Janik Coat est entrée dans ma vie au détour du stand de "La Maison est en Carton" (dont je vous parlerai bientôt) lors du salon du livre jeunesse d'Aubagne en novembre dernier. Une simple affiche, une simple illustration, pour un immense coup de coeur. Son graphisme enfantin et tout en rondeurs m'a littéralement accroché l'oeil et entièrement séduit, au point que je sois repartie avec sous le bras. 

Honnêtement jusqu'à cette rencontre visuelle, je ne connaissais pas cette illustratrice, mais depuis je me suis intéressée à son travail et sa production et je dois dire que mon engouement de départ n'est pas retombé. Janik Coat est une illustratrice française mais avec un fort univers graphique aux allures scandinaves. Elle a collaboré à de nombreux ouvrages jeunesse que j'ai eu la chance de pouvoir consulté à mon travail, mais celui qui à mon sens est le plus abouti, et qui va immanquablement rejoindre la bibliothèque de ma fille est son dernier paru, ABC Bestiaire aux éditions Autrement jeunesse.


Ce livre donne une vision de tout le talent de Janik Coat : de la simplicité, de la pureté, mais en même temps de la malice et de l'intelligence, car ce bestiaire n'est pas un simple bestiaire...

Chaque lettre correspond certes à un animal, mais au lieu de son nom "scientifque", c'est son prénom choisi par l'auteur qui apparaît. Ainsi à Antonin l'âne succède Barbara la baleine, suivi par Cyprien le chien, etc... Une belle brochette d'animaux plus ou moins connus, agrémentés de prénoms aussi délicieux qu'originaux et parfois carrément farfelus.

Et ce livre va plus loin qu'une simple énumération mais montre la mise en place d'un tableau. A la première page c'est Antonin l'âne qui apparaît seul au milieu d'un décor naturel et épuré. Il sera ensuite rejoint page après page par tous ses compagnons d'abécédaire, et lorsqu’arrivera Zadig le Zèbre il aura beaucoup moins de place, car à mesure que les lettres défilent, les animaux se bousculent et remplissent petit à petit l'espace. Mais pour autant hors de question pour nos héros de faire de la simple figuration, car en attendant d'être rejoints par d'autres espèces, ils vivent au fil des pages leur propre vie dans ce paysage qui évolue au fil du temps. Ainsi un véritable jeu d'observation se met en place, car farceurs, les uns après les autres, les animaux de ce bestiaire se sont déplacés dans la page, ont changé de posture, ont créé des liens avec quelques autres camarades ou se sont carrément dissimulés ici ou là. A chaque double-page, en plus de découvrir un nouvel animal, le lecteur doit trouver ce qui a changé...

Ce bestiaire d'une indéniable beauté, à la fois ludique et graphique, où l'amusement et l'étonnement sont au détour de chaque page, est parfait pour se familiariser en douceur avec les lettres de l'alphabet. Une vraie réussite !










Si vous êtes curieux de son univers vous pouvez retrouver Janik Coat sur son site 
ou dans toutes les bonnes bibliothèques et librairies près de chez vous. 

Pour ma part, je prends toujours autant de plaisir à la croiser tous les matins dans la chambre de ma fille, 
fille qui d'ailleurs adore cette affiche, 
celle du papa Éléphant et du bébé papillon...
♥♥♥



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20 août 2012

Can't say goodbye...

S'il y a bien un moment dans la vie que je n'aime pas, que je redoute, c'est bien le moment des au revoirs. J'ai toujours eu tendance à avoir la larme facile quand je quittais des personnes ou même parfois des lieux que j'ai tant aimé. Hier j'ai dû dire au revoir à ma fille pour une semaine, je vous laisse imaginer...

Alors oui je sais qu'elle va passer une semaine fantastique, qu'elle va prendre un bon bol d'air, nous un bon bol de repos, que je vais pouvoir me mettre à jour sur certaines choses, nous faire des dîner aux chandelles, ne pas dire les mots couches et biberons pendant une semaine, ne pas calculer en fonction de la sieste pour organiser notre journée, se la jouer oiseau de nuit si le coeur nous en dit, en profiter pour traîner au lit, faire des sorties avec les copines, n'avoir à se soucier que de ma manucure... bref que ce n'est pas si terrible. En plus oui je sais, c'est moi qui l'ai proposé à mes beaux-parents, que ce n'est pas la première fois, qu'elle le vit toujours très bien, et que les retrouvailles sont toujours magiques.
Oui je sais, mais malgré tout putain que c'est dur de lui dire au revoir...

Hier nous avons pris le train pour Paris avec elle, mes beaux-parents devant la récupéré Gare Montparnasse pour l'emmener dans leur maison de vacances en Bretagne. On arrive tôt, on se balade dans la capitale, on fait l'échange, et on repart main dans la main avec mon chéri direction notre maison vide : un plan sans accroc. Mais bien sûr cela était sans compter sur ma surdose lacrymale en cas d’au revoir un peu trop prolongé à mon goût avec mon bébé.

Dans la vraie vie, une fois arrivée à la gare Montparnasse une boule s'est logé dans mon ventre, un chat dans ma gorge, la bataille commençait. Ne rien laisser paraître, continuer à sourire, ravaler les larmes qui me chatouillaient déjà les yeux. Un dernier baiser, un coucou de la main, elle était en train de jouer avec ma belle mère quand nous nous sommes éclipsés, sur la pointe des pieds, sans nous retourner. Une fois à bonne distance, le barrage s'est rompu laissant alors déverser toute ma peine au milieu de la gare au bras de mon homme. Les larmes coulaient sans que je me rende compte de Montparnasse à Gare de Lyon, les stations de métro défilaient mais mon coeur lui resta lourd, inconsolable. Pourtant j'essayais de me raisonner, mon homme également tentant de toutes ses forces de me rendre le sourire, mais rien à faire, mon corps avait besoin de traduire physiquement ma peine. Une fois installée dans le train du retour, mon esprit s'est enfin apaisé, j'ai alors laissé divaguer mes pensées en regardant les paysages virevoltés par la fenêtre. Un petit texto de belle maman, "Romane joue avec ses crayons de couleurs", je souris et j'ai soudain l'impression de respirer à nouveau, mon apnée s'arrête là au milieu des campagnes françaises, je suis prête, ma semaine de maman en pause peut alors commencer...


PS : ma fille, quant à elle, cette petite ingrate, ne nous a pas réclamé et est depuis tout sourire...
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17 août 2012

Mon blog, mon homme et moi


Je ne compte plus le temps que je passe devant mon petit écran à tapoter frénétiquement sur le clavier. Je ne suis pas de ces blogueuses au talent naturel pour qui les mots et les idées coulent de source. Moi je suis du style élève appliquée. J'ai besoin de temps, de travail, je me concentre, relis, corrige, jusqu'à ce que je sois suffisament satisfaite pour le publier, le plus dur étant que je suis ma plus grande critique. Ce blog n'est pas un objet pris à la légère par chez nous. C'est un vrai exercice de style dans tous les sens du terme et dans lequel je m'investis énormément. C'est un full time hobby qui occupe mes pensées et m'accompagne tout au long de la journée. C'est un prolongement de moi-même, un espace numérique où je laisse aller mes pensées et mes envies comme elles viennent. C'est devenu le compagnon de vie de mon cerveau, le disque dur virtuel de ma vie. Chaque chose, chaque instant, chaque bonheur ou petite difficulté, chaque coup de coeur ou de gueule peut y faire référence, m'y faire penser, et me faire dire tout bas "ah il faudra que j'en parle sur mon blog". Je mets beaucoup de moi-même par ici, véritable jardin de mes pensées dans lequel j'aime flâner.

Mais au-delà du blog j'ai une vie, bien réelle elle, avec un boulot, un bébé, des horaires, un pot à crayon et un homme, mon homme. Celui-ci ne lit pas mon blog et porte plutôt un regard distant et amusé sur la chose. De temps en temps, il s'interroge, me pose des questions sur son contenu et ce que cela m'apporte. Je lui parle alors de mes "petits succès", de certains de vos commentaires, des articles dont je suis fière, lui en faisant lire certains. On échange beaucoup mais ce sont plus les conséquences qui me font lui ouvrir la porte de mon petit univers plutôt que le blog lui-même. Je n'ai pas mis de barrière autour de mon jardin, mais naturellement une frontière invisible s'est créée. Bien que curieux, il garde une certaine distance avec ce lieu qui m'appartient et de lui-même ne s'y promène pas sans moi, ayant peut-être alors l'impression de m'espionner d'une certaine manière.

En même temps, parfois tout cela l'agace profondément, ressentant soudain un sentiment de jalousie envers cet univers qui m'accapare tout entière. Il sent bien qu'il n'est plus le seul à occuper mes pensées. Comparable à un amant, mon blog est devenu cet Autre avec qui j'aime passer du temps, parfois trop j'avoue, avec qui je reste parfois tard le soir pour finir un article, avec qui je m'exprime comme jamais. Cet Autre qui semble lui  voler une part de moi et de mes pensées. Cet Autre qui pourrait m'éloigner...

Malgré tout, il continue de respecter mon besoin de venir souvent par ici. Il sent bien que c'est un peu un sas de décompression, un lieu où je peux coucher mes envies tout autant que mes doutes, créer tout autant que me livrer, partager tout autant que découvrir. Il sait que ce blog est désormais une partie de moi et ne voudrait pour rien au monde m'en priver tout simplement parce qu'il m'aime et aime ce qui participe à me rendre heureuse. Il se laisse guider par mon enthousiasme et me laisse continuer avec toujours autant de liberté, en lui promettant seulement de ne pas me laisser dévorer et déborder par ma double vie numérique. A moi et à nous d'entretenir cet équilibre entre vie réelle et existence virtuelle, entre notre vie et cet Autre. Mon blog, mon homme et moi, ou le couple à 3 des temps modernes...
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