28 mars 2012

Hollywood Chewing Mum

Depuis que je fréquente les blogs de maman, je me rends compte que le message global qui en ressort est "bienvenue dans la vraie des vraies mères : c'est pas tous les jours la joie mais c'est merveilleux quand même". De nos jours, la parole est donnée aux mères, et celles-ci s'en saisissent afin d'exprimer tout le bonheur et les difficultés qui se cachent derrière ce mot, "mère". Oui les vraies mamans d'aujourd'hui, celles de la réalité, osent dire que c'est merveilleux d'être maman, mais que c'est aussi un full time job, très prenant, fatigant et bouleversant, dans tous les sens du terme. J'ai l'impression que les femmes, par leur témoignages, que ce soit dans la presse, à la télé, ou sur les blogs, sont entrées en résistance contre la tendance qu'à notre société à idéaliser la maternité.  Les médias semblent martelé le même message en boucle, "maternité=épanouissement ultime de la femme", tandis que les femmes tentent de faire entendre les aspects négatifs qui accompagne ce chamboulement. Elles résistent afin de faire entendre la vérité, leur vérité, et non celles des magazines...  

Avant la maternité était réservée aux gens de la "vraie vie", comme vous et moi, la plupart des stars se centrant essentiellement sur leur carrière, ne pouvant se permettre de se tenir éloignées trop longtemps du devant de la scène pour enfanter. Oui mais cela c'était avant. Avant les Angelina, Victoria et Cie, qui ont fait des bébés le dernier accessoire chic à avoir absolument, et de la maternité le must du hype. Et depuis c'est l’épidémie, les grossesses et naissances s’enchaînent à un rythme effréné : tout le monde veut sa part de maternité et surtout en fait étalage. S'ensuit des dizaines de photos et de pages dégoulinant de bonheur et de perfection, présentant ces femmes comme étant des "Madame tout le monde", des mamans tout simplement. Oui mais voilà les Hollywood Mum, comme dans tous les domaines, ne jouent pas du tout dans la même catégorie que nous, ce sont des mamans de magazines, des mères version papier glacé qu'il est extrêmement difficile de concurrencer dans la vraie vie. 
Les stars ont pénétré notre dernier bastion de liberté, la maternité. Et désormais, non seulement on crève d'envie devant leur taille mannequin parfaitement retrouvé aussitôt le marmot expulsé, leur sourire béat qui semble dire "c'est mon plus beau rôle", et leur faculté à jongler entre un café frappé de chez Starbucks, le portable, le dernier Vuitton, et le dit enfant. Tout semble tellement parfait dans le monde des Hollywood Mum, que cela nous ramène inéluctablement à nous, notre nombril, notre ventre flasque, nos vergetures, nos coups de blues, notre sale gueule après une nuit blanche, nos doutes, bref à nos défaillances. Oui mais voilà de nos jours, c'est mal vu de ne pas être à la hauteur de ces championnes toutes catégories! Et bien merde!!!! Merde à ces modèles de papier glacé qui essaient de nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Non mesdames, être mère est bien plus complexe, c'est un challenge de tous les jours, une magnifique aventure où il y a des hauts très beaux et des bas tout cacas, et quand on est un être humain de base, sans toute une armada de nounous, coiffeurs, maquilleurs qui nous suivent comme notre ombre, ça ne ressemble pas vraiment à ça...









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20 mars 2012

Soirée Blogo du Sud-Est : j'y serai...

J'ai entouré en rouge cette date du 5 avril dans mon agenda... La Soirée Blogo du Sud-Est 2ème édition arrive à grands pas et je ferai partie des chanceux qui y seront. Une soirée où je baladerais mon moi virtuel grâce à mon corps lui bien réel à la rencontre des bloggers qui font battre le web-coeur du Sud.

Papotages, surprises, gourmandises... Il ne m'en a pas fallu plus pour être alléchée.
Et mon impatience ne fait qu'augmenter en voyant la liste des partenaires...

Côté déco : Big Day


Côté Atelier : La Fée Marmaille, Lovely Tape

Côté cosmétique : L'Occitane, MLS Make Up


Côté vidéo : Rouge Poivron

Côté web : Agence en 3 mots

J'ai l'impression d'être une gamine qu'on invite à une super chasse au trésors...
Je n'ai qu'une chose à dire : Vivement le 5 avril !!!!
 
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In the snood for love

Tricot en duo pour couple d'amoureux (le mien en l'occurence)...
Après m'être exercée au tricot sur des projets "enfant", je passe enfin à la taille adulte mais toujours dans un modèle ultra-simple, histoire de continuer à prendre confiance, 
j'ai nommé le snood.


Depuis le début de l'hiver je lorgnais sur tous les snoods que je croisais, que ce soit dans les boutiques ou sur les blogs. Je me suis finalement lancée au mois de février et rejoins la secte des snood-addicts. 

Pour ce qui est de la partie chiffres-techniques : 
Pour Madame... 38 mailles et 8 pelotes car je voulais quelque chose de très enveloppant, d'être toute emmitouflée, et une belle couleur chanvre très lumineuse que j'adore. 
Pour Monsieur... J'ai réussi à le convertir au concept du snood, mais il voulait quelque chose d'un peu moins imposant, plus sobre et "viril", afin d'affronter les matins de froid mordant quand il part aux aurores pour le travail. Pour lui j'ai donc réduit le nombre de mailles, 30, utilisé 2 pelotes de moins, et choisi la couleur noir pour un effet classe et passe partout. 
Ensuite pour l'essentiel, c'était la même chose pour les 2 modèles : aiguille 15 (qui aurait pu servir de pieux pour Buffy vu la taille des engins), laine Rapido de chez Phildar que j'ai doublé pour avoir un bel effet et une belle épaisseur, le tout en point de blé. 

Mais trève de mots, place aux photos...


Même si le printemps est (presque) à nos portes, nous voici bien armé contre le froid qui s'invite encore et toujours de bon matin, même dans notre Sud ensoleillé. Après près d'un mois de test, nous sommes ravis et  convaincus par la bête et auront je pense du mal à revenir aux bonnes vieilles écharpes...

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18 mars 2012

C'est un cap, que dis-je, c'est une péninsule...

Depuis l'âge de 15 ans on parle de ça avec mes copines, le jour où nous aurons 30 ans.
30 ans, date que nous imaginions clé dans nos petites têtes d'adolescentes écervelées.
30 ans, nombre qui nous fascinait et que nous redoutions à la fois.
30 ans...


Ca y est dans moins d'un mois maintenant, l'ado que j'étais va passer ce cap, et je ne sais pas vraiment comment me positionnez par rapport à lui.

Quand j'avais 15 ans, à 30 ans, on était déjà plus si jeunes, pas encore des vieux comme nos parents (qui à l'époque en avaient 45), mais plus vraiment de première fraicheur. A 30 ans, on devait avoir fait sa vie. Aujourd'hui, alors que ça va être mon tour (on dirait que je passe à l'échafaud), j'ai l'impression que mon adolesence s'est tout juste fini hier. Dans ma tête j'ai toujours du mal à me voir telle que je suis sur le papier : une femme de 30 ans, qui bosse depuis 8 ans maintenant mais a la chance de faire un boulot qu'elle aime, folle amoureuse de son chéri  rencontré au lycée, mère d'un joli bébé de 19 mois, vivant dans un appartement rien qu'à nous, bref une adulte quoi ! Je ne réalise pas. Ok, je n'ai pas vraiment de quoi me plaindre, mais comme tout le monde je veux toujours plus, je refuse de me contenter de ce bon vieux gros fauteuil confortable que semble être ma vie, j'ai encore des milliers de rêves plein la tête, mais suis-je encore capable d'entreprendre de nouvelles choses ? La vingtaine est une dizaine tellement riches en découvertes, projets, décisions, que je me demande si tout cela est encore possible. Elle fut tellement haletante et enthousiasmante que j'en sors un peu lessivée et perdue. Est-ce qu'on a encore le droit de rêver, maintenant qu'on a une vie d'adulte à assumer? Je connais la réponse évidemment, mais n'empêche que ça se bouscule pas mal dans mon petit cerveau.

Finalement, je crois que j'ai trop pensé à cet âge, trop attendu, trop fantasmé dessus, car au fond peu importe. Je ne pense pas me réveiller le jour de mon anniversaire en étant une autre, ou en étant touchée par la grâce. Je serai moi avec une bougie de plus à souffler sur mon gâteau. Je serai toujours aussi folle, bavarde, tête de linotte, et pas sûre de moi ; joyeuse, bout-en-train et optimiste.

Aujourd'hui, je n'ai plus 20 ans c'est un fait. J'en ai 30 et je ne peux pas vraiment y faire quelque chose. Et ce n'est même pas un problème de rides. Je me trouve plus jolie et féminine aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Non, c'est juste que pour moi un adulte c'était forcément sérieux, ça devait forcément prendre les bonnes décisions, avoir un avis sur la famine et la politique, bref ça devait ressembler aux "grands", ça marquait la fin de quelque chose, de l'insouciance peut-être. Mais fin d'une étape ne veut pas dire fin tout court, mais plutôt nouvel inconnu à affronter, écrire, conquérir... Bref arrête de penser ma vieille, ça fait des rides...

30 ans, j'y pense et puis j'oublie...c'est la vie c'est la vie !!!
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5 mars 2012

2 grands-mères, 2 réactions...

Hier, fête des grands-mères. Fête ô combien commerciale, mais qui touche directement au coeur des intéressées. Enfin ça ce que je croyais jusqu'à hier.
Pour l'occasion, j'ai proposé à ma puce de 18 mois de faire des dessins. Toute contente de sortir ses feutres, Romane a gribouillé 2 chefs-d'oeuvre (enfin 2 gribouillis plein de couleurs), auquel j'ai rajouté un "Bonne fête Mamie, Bisous, Romane" de ma plus belle écriture.
Ma mère a été toute ravie de l'attention, récompensée par des gros bisous et un beau "Merci ma chérie", et le privilège d'être exposée sur le frigo. 
Ma belle-mère quant à elle a accueilli la chose par un "Ahah très drôle, arrêtez de m'appeler Mamie je ne suis pas si vieille".  
2 grands-mères, 1 petite fille, et 2 réactions opposées. Mais bordel c'est pas comme si on t'avait offert une crème antirides!!!! Bref j'ai parfois du mal à la comprendre. Le pire c'est que je sais qu'elle aime plus que tout Romane mais elle bloque littéralement sur le concept de grand-mère. Pour ma mère c'est la plus belle des choses, pour elle ça lui rappelle irrémédiablement son âge...

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♥ Kawaï ♥ : la Japan Expo Sud

Ce Week-end se tenait à Marseille, la Japan Expo Sud, sorte de brande foire de la culture japonaise.

Mon chéri et moi-même rêvons de nous rendre un jour au Japon, ce pays qui nous attire et nous intrigue depuis toujours, tant par son attachement aux traditions que par son grain de folie dans sa modernité. Alors histoire de patienter et de s'immerger un peu dans la culture moderne japonaise, avec ce quel contient de pire et de meilleur, nous nous sommes rendus dimanche dans ce salon à l'ambiance bon enfant.

Pour ceux qui ne connaissent pas, la Japan Expo est un endroit étrange où vous pouvez...

... croiser de drôles de créatures toutes les 10 secondes

s

...jouer à toutes sortes de jeux vidéos, même des supras vintage sur des consoles préhistoriques




...voir et acheter des souvenirs peluches et/ou accessoires, des plus mignons aux pus inquiétants 



...voir une belle expo d'illustrations de soutien au Japan 1 an après Fukushima 


...se faire tirer un portrait façon manga









 ...enfin repartir avec une énorme envie de voyage pour découvrir encore plus encore ce pays,
 ses traditions et ses avant-gardes, qui nous fascinent.
 Repartir donc avec des rêves et des images pleins la tête.
 Repartir avec un nouvel ami histoire de nous aider à patienter... 



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1 mars 2012

Quand la grossesse joue à cache cache...

"Grossesse es-tu là ?" pourrait être le titre d'un jeu que certaines femmes ont ou auront à affronter un jour dans leur vie. Les grossesses apprisent sur le tard sortent de l'ombre et font la part belle aux pages témoignages des magazines ou de certains reportages. On en parle plus, mais l'heure est encore aux clichés à ce sujet. J'ai encore entendu aujourd'hui, "il faut vraiment être une quiche pour de nos jours ne pas se rendre compte qu'on est enceinte???!!!". En entendant ces mots comme toujours, mon coeur se met à palpiter, mon cerveau à partir en vrille, et je ne peux m'empêcher de finalement exploser : Oui certaines femmes ne se rendent compte que tardivement qu'elles sont enceintes, certaines par étourderie, d'autres par manque d'informations, quelques-unes par déni, et certaines, comme moi-même, par un incroyable concours de circonstances. Oui la grossesse peut se jouer de vous, et j'en suis la preuve vivante.

Toutes les mamans se souviennent de cet instant unique où elles ont appris LA nouvelle, elles attendaient un enfant. Pour ma part, ça ne s'est pas passé dans ma salle de bains, au travers d'un test de grossesse, non j'avais besoin de plus de théatralité. J'ai appris que j'étais enceinte lors d'une échographie, qui se révéla par la suite être celle des 12 semaines...


Mon histoire débute à l'été 2009 où, chose exceptionnelle pour moi, je n'ai pas eu mes règles. A l'époque, j'étais pris par mille projets : nous venions de nous pacser, nous nous envolions pour un sublime voyage, et nous courions de toute part pour concrétiser l'achat de notre premier appartement, bref la vie était belle comme elle était, et j'étais suffisament occupée pour ne pas encore penser à un bébé. D'ailleurs, sur ce sujet je ne me sentais pas du tout prête, d'ailleurs je prenais toujours la pilule. Mais pas de panique, j'ai fait les chose dans le bon ordre : prise de sang et rendez-vous chez la gynéco. Résultat, une certitude je n'étais pas enceinte, et la faute à donc était mis sur le dos de ce bon vieux dérèglement hormonal, rien de grave en soi, à surveiller si cette situation dure...

L'été passe, la rentrée aussi, toujours rien. De toute façon, j'étais toujours overbookée, donc pas le temps de s'attarder sur ça, ça reviendra. 

Fin octobre, je me sens patraque et fatiguée et me rends donc chez mon médecin de famille, à qui j'explique la situation. Il me demande de faire des tests, prises de sang et une écho. Le lundi suivant, 3 novembre, je me rends donc au laboratoire, qui me fait la fameuse prise de sang, test négatif, RAS circulez y'a rien à voir, pas de bébé à l'horizon. L'écho n'étant pas possible le jour même et je prends donc rendez-vous pour le lundi suivant. Le lundi arrive, et là au cours de l'examen, l'échographe voit une tache sur mes ovaires.
- "Vous êtes pas enceinte ?.
- " Non, j'ai d'ailleurs amené ma prise de sang."
L'échographe rumine, passe et repasse sur mon bas ventre et me balance "bon je pense que c'est vous avez un kyste, rien de grave mais prenrez tout de même rendez vous avec votre gynéco."
Je l'appelle immédiatement, toute inquiète, et elle me rassure : le type de kyste diagnostiqué n'est en aucun cas dangereux et s'en ira sûrement de lui-même une fois que mon souci d'hormones sera réglé. Je ne suis donc pas une urgence (ouf) et me donne rendez-vous fin janvier pourt faire le point.

Bizarrement durant le reste du mois, la fatigue persiste, pire elle s'aggrave. Je deviens en quelques semaines une loque. Le soir je rentre épuisée de mon travail, mange à peine, et file au lit à 20h30 dans l'espoir de me requinquer, le lendemain, c'est un supplice de me lever du lit, et finalement j'arrive à m'extirper sur les coups de 8h, aussi fatiguée que la veille, comme si j'enchaînais les nuits blanches. Et toujours pas de règles. 
Fin novembre arrive un nouvel élément à charge, le dégoût de la nourriture. Je mange trois bouchées et stop je ne peux plus rien avaler, comme si mon estomac allait exploser après un repas gargantuesque digne de Noël. Oui mais voila, à ce rythme là, mon corps ne comprends plus rien, et la fatigue se fait d'autant plus sentir. Je mets ça sur le dos de la saison hivernale qui débute, qui a toujours tendance à me mettre ko et en mode hibernation. Je pense également au contre-coup du stress de tout l'épisode achat-démenagement dans notre nouvel appartement.

Début décembre, la situation dure et n'évolue pas. Je me dis que c'est pas possible, il y a quelque chose. Et si j'étais enceinte??? Je cours à la pharmacie acheter un test. Négatif.  Bon ok c'est pas ça. J'en parle à mes amis, et on me rassure, me dit qu'ils sont dans le même état, qu'ils ont ou connaisse quelqu'un qui a les mêmes symptomes, que ça va passer, que ça ira mieux après quelques jours de vacances. D'ailleurs Noël arrive. Chéri et moi partons pour la Bretagne, dans ma belle-famille. Dans le train, je ne me sens vraiment pas bien, j'ai des nausées. Je finis par arriver dans un état lamentable, dort toute la journée, n'arrive à rien manger. Bref je suis une invitée de rêve. C'est l'hiver je pense gastro ou grippe intestinale. Mon beau-père lui est persuadé que je suis enceinte. Ca m'énerve, me mets hors de moi, "arrêtez avec ça, j'ai fait un test c'est pas ça". On me tanne, on me saoule, je finis par acheter un autre test histoire qu'on me foute la paix. Claire de Clearblue est sans appel : No, Niet, Nada. Affaire classée.

Janvier arrive, je croise les doigts pour que cette nouvelle année me redonne du peps et me sorte de mon état léthargique. Je plaisante de mon état avec mon entourage car je ne veux inquiéter personne, surtout pas ma mère. Mais au fond de moi le doute commence à s'installer, d'auatnt plus que je ressens régulièrement de fortes douleurs dans le bas ventre. Ne serait-ce pas ce kyste qui me mets dans tous mes états ? Est-il vraiment bénin? Ne serait-il pas annonciateur d'une maladie beaucoup plus grave? Je surfe sur le net. Erreur ultime, car je prends peur, et après 2 heures sur la toile je me retrouve avec un éventail de maladies possibles et plus graves les unes que les autres. Je commence à penser au pire, deviens limite hypocondriaque. Pourtant je garde tout pour moi, pas envie de transmettre mes angoisses, et je n'ai plus qu'une aobsession, le rendez-vous du 25 janvier avec ma gynéco. Elle seule pourra me donner un verdict.

La nuit du 24 fut horrible. Je n'arrive pas à dormir, je suis persuadée que le lendemain marquera la fin de mon insouciance, je serai officiellement atteinte d'une maladie grave, je n'arrive pas à me raisonner, je rumine : Nuit blanche. 

Lundi 25 janvier, 9h. Je suis dans le bureau de ma gynéco, mon dossier médical sous le bras. Je lui réexplique l'historique de mes symptomes, l'absence de mes règles, la fatigue, mes douleurs dans le bas ventre, les tests de grossesse négatifs, le kyste.
Elle me dit : "Ah oui quand même ça commence à devenir inquiétant."
Moi dans ma tête : "Oh putain, je suis condamnée!!!".
"On va faire une écho pour voir ce qu'il en est, et comment votre kyste à évoluer". 
Je m'allonge sur la table, mon coeur s'arrête de battre. Je ferme les yeux, respire profondément et essaie de me détendre. Soudain à peine a-t-elle posé l'appareil sur mon ventre que je l'entends dire "Ah je vois". En moi-même je me dis "oh putain si elle voit immédiatment ce qui cloche c'est que ça doit être énorme, je dois avoir des métastases partout. Au secours, je vais mourir". 
- "Vous êtes enceinte". 
- "Quoi???!!!"
- "Vous êtes enceinte".
A cet instant, j'ai le souffle coupé, je tourne ma tête vers l'écran et je vois une forme qui ressemble à un bébé en train de s'agiter et de bouger les bras et les jambes dans tous les sens, comme pour me dire "Houhou je suis là!!!". Mon cerveau n'arrive plus à réfléchir, comme si un fusible avait pété et que j'étais en mode sécurité. Je ne comprends tellement rien que je me demande même si c'est bien les images de mon ventre qui sont à l'écran, si le câble est bien relié et si ma gynéco a pensé à enlever les images de l'écho précédente qu'elle avait dû fait à une femme réellement enceinte. Tout se bouscule dans ma tête, et soudain je sens une vague m'envahir, tous les sentiments se confondent en moi en une seconde : la surprise, le bonheur, l'inquiétude. Les vannes sont ouvertes, je fonds littéralement en larmes. Mille et une questions m'assaillent que je pose dans la foulée à ma gynéco aussi émue que moi. "Quoi? Comment ? De combien (parce que là ça ressemble pas à un haricot mais à un vari bébé avec des bras des jambes et tout) ? Est-ce qu'il va bien, parce que j'ai pas fait attention à lui ? (je suis à peine une future mère que je culpabilise déjà). C'est pour quand ?" Je pleure, je ris, je ne sais plus où j'en suis. L'instant est fort, unique, ma gynéco assiste à tout cela les larmes aux yeux "C'est magniqfique qu'après 20 ans de carrière, je vive encore des moments inédits et aussi beaux." Elle m'accompagne et me tient la main dans tout ce marasme d'émotions. Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne comprends plus, et au fond est-ce si grave? Il y a 2 secondes je pensais être condamnée, et je me rettrouve avec un cadeau inespéré. Elle fait les mesures, bidouille son échographe : "Vous en êtes à 12 semaines, c'est pour début août, vous avez donc dû tomber enceinte début novembre." Attendez début novembre... Et soudain tout s'éclaire et tout le mystère se trouve résolu. Par un incroyable concours de circonstances et de dates, je suis tombée enceinte exactement entre ma prise de sang et mon échographie. A la prise de sang,  le 3 novembre je n'étais pas encore enceinte, à l'échographie une semaine plus tard, je l'étais de quelques jours, d'où la tache sur l'écho, d'où mon kyste. L'absence de règles était elle dû réellement à un dérèglement hormonal. Et pour ce qui est des tests négatifs, je fais partie du 1% d'erreur (connasse de Claire), seule la prise de sang est sûre à 100% (je le saurai pour la prochaine fois). Et c'est ainsi que le 25 janvier 2010, j'ai appris l'arrivée prochaine dans notre vie de notre mini-nous surprise, notre fille...

Alors oui, notre corps, et la vie tout simplement peut nous jouer des tours. Oui la grossesse peut littéralement jouer à cache-cache avec nous, notre cerveau, et nos nerfs. La vie n'est faite que d'histoires particulières, la mienne en est une parmi tant d'autres. Alors oubliez s'il vous plaît le cliché universel que les femmes qui apprenent leur grossesse sur le tard sont des écervelées qui refusent l'évidence, et intéressez vous un peu aux histoires de chacunes... D'avance merci.  
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