28 novembre 2012

Tendre matin



Ce matin, ma petite marmotte de fille s'est réveillée un peu trop tôt. Peut-être a-t-elle entendu la porte se refermait sur le départ de son papa, mais soudain j'ai entendu sa petite voix endormie m’appeler tout doucement. J'ai alors été la chercher les yeux encore plein de sommeil, tâtonnant dans l'obscurité et prenant garde de ne pas glisser sur un de ses jouets. Une fois mon petit trésor dans les bras, je n'ai pas eu le coeur de l'entrainer immédiatement sur notre routine du matin. J'ai eu envie de faire l'impasse, de ne pas affronter un nouveau matin là tout de suite dans la seconde. Alors au lieu de continuer le long du couloir froid et sombre, mon corps comme en pilote automatique a pris le premier virage, direction ma chambre, ou plus précisément mon lit. Nous nous sommes enfouies sous la couette encore toute chaude, un petit rire au coin des lèvres comme quand on s'offre un petit plaisir interdit, et là blotties l'une contre l'autre le temps s'est arrêté. Pas un mot nous qui sommes si bavardes de nature. Nous sommes restées silencieuses dans la pénombre matinale. Nous ne dormions pas, mais profitions juste de ces minutes volées. A cet instant peu m'importait les secondes qui défilaient, le temps perdu sur notre planning habituel chronométré, l'impasse que j'allais surement devoir sur mon petit déjeuner... On était bien. Des caresses, des bisous, sa petite main dans la mienne ou se baladant sur mon visage, une petite tête qui voudrait s'enfouir au plus profond de moi, des cheveux hirsutes qui me chatouillent le nez. Ce matin le bonheur était caché dans mes oreillers. 
Au final, je ne sais pas vraiment combien de temps ce moment a duré. Tout ce que je sais c'est que c'était juste la parfaite manière de commencer notre journée à toutes les deux, cette longue journée loin l'une de l'autre où nous allons une nouvelle fois nous faire engloutir par le rythme, les horaires, les planning. Ce tendre matin est venu rejoindre la liste de mes précieux petits bonheurs, de ceux qui vous donnent le sourire tout au long de la journée rien que d'y repenser... 
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26 novembre 2012

Montagne russe


J'ai embarqué depuis plusieurs semaines sans vraiment le vouloir sur cette montagne russe mettant mon coeur à rude épreuve. Il a des hauts et des bas, soumis au rythme effréné de la piste qui défile. Mon sourire se fait et se défait au rythme de ce que je découvre à chaque virage : une jolie chanson de ma fille me fait voir la vie en rose, une salle d'attente me ramène dans les profondeurs, mais le mail d'une amie m'en ressort aussitôt... Car l'avantage des montagnes russes est bien que tout va à une vitesse folle ne vous laissant parfois pas comprendre ce qui se passe autour de vous. Alors je m'accroche à mon siège, prends une grande respiration, serre les dents et guette le prochain virage en espérant qu'on arrivera bientôt au terminus pour enfin changer d'attraction, préférant d'autres manèges plus calmes. En attendant que cette course folle s'arrête, je savoure plus que jamais les petits riens qui sont finalement tout, ces instants fugaces où je suis proche du ciel. 
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20 novembre 2012

La Maison est en carton

Pirouète Cacahuète !... est probablement la première chose qui vous vient à l'esprit. C'est pas faux, mais c'est bien plus encore. Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'une maison d'édition dont je suis absolument fan et ce depuis plusieurs années. Je les ai eu tout le week-end sous le nez (je travaillais dans un salon de littérature jeunesse du Sud de la France et c'était mes voisins de stand), j'ai lorgné sur leurs si belles créations, et suis finalement repartie avec de nouveaux achats sous le bras (je craque à chaque fois que je les rencontre).

L'originalité de cette maison d'édition est qu'elle est dédiée à l'image et aux créateurs de la littérature jeunesse, dans le sens où elle n'édite pas de livres, mais des images ou des jeux autour de l'image, mettant en avant le travail d'artiste et de création des illustrateurs. Ils ont l'envie est de faire vivre l'illustration jeunesse en dehors des livres, de faire vivre les images par elles-même, de faire reconnaître les illustrateurs comme les véritables artistes qu'ils sont.


Personnellement, je fonds littéralement devant leurs catalogue d'images de collection. C'est d'ailleurs la base de leur maison d'édition, et c'est avec cette idée qu'ils ont monté leur projet initial. Il propose à un artiste-illustrateur de créer une image inédite, et d'en faire un tirage unique de 300 exemplaires tous numérotés et signés imprimés sur du magnifique papier d'art. Un objet précieux, une oeuvre originale, un petit bout d'artiste chez soi. Vous comprendrez que je ne pouvez que craquer...
Il compte des dizaines d'artistes à leur catalogue, offrant un panel très divers mais à la fois représentatif de la richesse de l'illustration jeunesse aujourd'hui. 

Ce week-end, j'ai craqué pour 2 nouvelles images :

Samuel Ribeyron

Charlotte Gastaut

La première étant destinée à la chambre de mon amoureux et moi-même, 
la seconde est tout simplement venue rejoindre ses copines dans la chambre de ma fille... 

François Roca

Janik Coat (dont je vous avais déjà parlé ici)

La collection automne 2012 n'était pas encore disponible, mais il me tarde qu'elle le soit, car j'ai déjà repéré cette image que je verrai bien rejoindre ma collection...

Judith Gueyfier

Vous l'aurez donc compris je suis fan de leur travail, de leur engagement, de la diversité qu'il propose, et du soin particulier qu'il accorde à leur catalogue. Je vous laisse aller sur leur site pour découvrir le reste de leurs productions, et s'il y a des curieux parisiens parmi vous, sachez qu'ils seront présents sur le Salon de Montreuil, du 28 novembre au 3 décembre prochain (1er étage, stand D10).
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19 novembre 2012

La blogosphère, cette grande cour d'école


Quand on est petit, la cour de récré est le théâtre de toute notre socialisation, de tous nos enjeux, de tous nos drames. C'est là qu'on peut mesurer son appartenance à un groupe, sa popularité, sa place dans la meute. Lieu de rire, de liberté, de paroles, mais aussi de disputes, de rumeurs, de clans, bref toute notre vie résumée dans quelques mètres carré. Une fois que l'on grandit, que l'on quitte ses camarades, que l'on quitte ces bancs qui nous ont aidé à nous construire, on se croit libéré, on se sent enfin grands, mûrs, matures et l'on avance dans la vie pensant que les cours de récré sont désormais loin derrière nous. 

Depuis que suis inscrite à Hellocoton, plateforme pour blogs essentiellement féminins pour ceux qui ne le sauraient pas déjà, j'ai été étonnée de découvrir, lire, ma foi en étant un peu hébétée, "des affaires", autrement dit des blogueuses qui ont été attaquées, blessées, bafouées, piratées ou d'autres qui attaquent, montrent les crocs, écrivent leur exaspération à propos de certaines. Je lis ces articles, je m'interroge mais je ne prends jamais partie, car bien souvent je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, ce qui se trame réellement derrière ces mots, mais je vois que des clans se forment, que des gens se désabonnent, d'autres qui soutiennent, et là je me dis que mon souvenir de cour de récré n'est en fait pas si loin et que je me trouve simplement au milieu d'une toute nouvelle à la fois virtuelle et bien réelle. J'ai l'impression de me retrouver à nouveau sur ces mêmes bancs et de voir défiler devant mes yeux tous les stéréotypes de mon enfance : les populaires, ceux qu'on envie car trop classe, trop beaux, trop tout, ceux avec les dernières marques à la mode, les pièces phares qui coûtent un bras qui nous font saliver tandis que l'on doit se contenter des habits de Kiabi, les artistes source d'inspiration, les personnalités bien trempées qui nous donnent envie de s'engager, les intellos premiers de la classe, les rêveurs, les jaloux, les effacés, ceux qui veulent juste faire leur petit bout de chemin, ceux qui s'en foutent et tentent de s'échapper par le grillage... Bien sûr cela reste des stéréotypes, en réalité rien n'est figé, on évolue, on change, on est multiple, et surtout on en a pas forcément conscience, on est ce que l'on est point final, on n'a pas vraiment d'emprise sur le regard que les autres ont de nous. Mais ces stéréotypes, bien qu'involontaires sont d'autant plus exacerbés dans un univers où l'on peut mesurer par des chiffres ou des petits coeurs sa popularité, son appartenance à un groupe de blogueuses, son aura, la portée de son discours, l'attirance de partenaires. Il est évident que dans ce cadre soient attisées jalousies, complexes, envies, comparaisons, exaspérations.

Pardon pour celles et ceux qui ont été ou sont au coeur de ces "affaires", mais honnêtement je regarde tout cela d'un oeil amusé, après tout il ne s'agit que de blogs, on ne soigne pas le cancer. Certes nos blogs sont une partie de nous-mêmes, ils sont porteurs d'enjeux pour nous, notre équilibre, nos passions, mais honnêtement ce ne sont que des blogs au point que j'ai du mal à comprendre parfois ce que je trouve être des enfantillages : "j'te boude, j'te cause plus, tu l'as vu elle, elle a dit ça, elle a fait ça nanana..." Vous n'aimez pas tel ou tel blog, son univers, son discours, alors passez votre chemin et allez lire ceux qui vous apportent un vrai bonheur de lecture et de découvertes, et pensez à emporter votre fiel avec vous, la blogsophère vaut mieux que ça. 
Alors je suis peut-être un peu naïve, l'enfant rêveuse de la cour qui porte un pull Bisounours, surement parce que je ne me suis jamais moi-même retrouvée en situation d'attaque ou de raillerie internet (ce sera peut-être le cas après cet article), mais pour l'instant je me dis que c'est surtout beaucoup de bruit pour rien, comme les cris des enfants dans les cours d'école, et que malheureusement il y aura toujours des disputes de bacs à sable.
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17 novembre 2012

Enjoy

Surement parce que j'en suis privée cette semaine (pour la bonne cause),
et que son absence me fait rappeler son importance,
je vous souhaite à tous et toutes de profiter de votre weekend.
Qu'il soit doux, fou, créatif, cocooning, ou explorateur, faites ce qu'il vous plaît mais profitez...

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16 novembre 2012

Ah tu verras, tu verras...


Autant j'ai une tendresse particulière pour la chanson de Nougaro (et en disant ça je me sens vieille), autant je ne supporte plus d'entendre cette phrase dans la bouche de certaines de mes congénères femelles, qu'elles soient copines, collègues, ou pire inconnues de passage. Depuis l'instant où j'ai su qu'un petit têtard avait élu domicile au creux de mon bidon, ce refrain n'a cessé de sonner à mes oreilles. Si encore c'était dans un but bienveillant, d'échange, de conseils entre exploratrices du quotidien de maman, mais non c'est bien souvent dans l'optique de me porter la guigne et que je me prenne enfin les pieds dans le tapis de la maternité.



C'est encore flou ? Vous voulez des exemples ? Alors allons-y...

J'ai eu la chance de passer une grossesse dès plus sereine et épanouissante. Peu de poids pris (j'en ai déjà bien assez en trop au naturel) et parmi les symptômes qui peuvent être lourds à vivre j'ai eu la chance de ne connaître que les plus "cools" : énorme fatigue + perte d'appétit totale les 3 premiers mois. C'est vrai qu'en dehors de cela j'ai dû attendre mes 3 dernières semaines de grossesse pour connaitre enfin le bonheur d'un obstacle vraiment chiant, la rétention d'eau ou les pieds de Shrek comme j'aime à l'appeler, mais comparé à ce que vivent certaines je ne me plains pas loin de là et ma Shrekitude a été heureusement de courte durée. Et bien à cette époque, à chaque fois que je rencontrais une autre "gros bidon" et qu'elle se mettait en tête de comparer nos cicatrices de guerre, elle finissait toujours par dire "Ah tu verras..." suivi de tout le mal qu'elle me souhaitait, consciemment ou inconsciemment, car elle ne pouvait accepter d'être seule dans sa galère.
Petit florilège :
"Ah tu verras les derniers mois tu prendras tout le poids que tu aurais dû prendre depuis le début d'un coup"
"Ah tu verras tu finiras par accoucher prématurément car continuez à vivre et travailler comme toi ça se paie"
"Ah tu verras ta grossesse a peut-être été sympa, mais tu auras le contre-coup après" 
traduisez par je te souhaite un petit monstre comme ça tu enlèveras ton sourire béat de femme enceinte épanouie de ta face!
Bref les autres femmes enceintes et moi on n'était pas vraiment copines...

Puis par un beau jour d'été, j'ai basculé dans le monde encore plus cruel des mères. Avec du recul les femmes enceintes c'était de la gnognotte, les mères sont de vraies louves, des carnassières prêtes à vous mordre si votre discours leur est trop difficile à entendre. Fini la rigolade, dans ce monde c'est la guerre où les pires coups bas sont permis !

Ma fille fait ses nuits à 3 semaines : "Tu verras quand elle fera ses dents..."
Ma fille mange de tout, seule et comme il faut : "Tu verras une fois qu'elle affirmera ses goûts..."
Ma fille est calme et préfère lire ou dessiner : "Tu verras le jour où le monstre se réveillera..."
J'en passe et des meilleures...

Chaque étape est inlassablement accompagnée de sa petite phrase assassine. Au début ça me faisait rire, maintenant ça me saoule grave. Surtout que je n'ai pas l'impression de me vanter dans mes échanges avec les autres mamans, prônant plutôt le discours de chaque enfant est différent. De plus, je ne cache pas que ma fille est loin d'être parfaite, elle a même des moments carrément casse-couille où son père et moi-même nous nous arrachons nos cheveux, mais je dois bien avouer qu'elle fait tout de même partie de la catégorie des plutôt cools (pour le moment). L'éducation que nous essayons de lui donner y est peut-être pour quelque chose, mais ce serait nous donner un chouille trop d'honneur à mon goût, car je pense avant tout qu'à la base notre fille est tout bonnement une bonne nature et que cela fait tout simplement partie de son caractère. C'est une petite marmotte, gourmande, prudente de nature et à la soif d'autonomie constante, avec sa bonne dose de mauvais caractère et sachant parfaitement quand elle le souhaite n'en faire qu'à sa tête et nous faire tourner en bourrique. Bref une petite fille de 2 ans avec ses bons et ses mauvais jours, ses qualités et ses défauts. Je n'ai pas vraiment à me plaindre, d'ailleurs j'évite de le faire, car j'ai conscience que de ne pas avoir trop galérer pour certaines étapes clé de son développement encore tout jeune est un luxe. Et malgré cette tranquillité apparente, je reste sur mes gardes, car je ne crois pas aux enfants de cire, mais attends de voir comment la miss va évoluer et ce qu'elle nous prépare pour l'avenir. Mais delà à ce que certaines nous souhaitent de galérer histoire de faire partie du club et à mon tour donner dans le discours du "Tu verras...", il y a une marge. Malheureusement, je pense que je n'en ai pas fini avec ce refrain, et on me promets déjà du "Tu verras..." pour l'école, l'adolescence et clou du spectacle pour le deuxième (ben oui si la première s'avère toujours cool dans l'avenir, autant me souhaitait d'en baver des ronds de chapeaux avec un autre bébé tout neuf). Mais vous savez quoi mesdames, au fond vous avez raison, je verrais bien, mais en attendant rendez-moi un petit service foutez-nous la paix à moi et mon adorable casse-pieds. A bon entendeur...
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15 novembre 2012

Des enfants et des livres - Grains de sel 2012

Depuis aujourd'hui et ce jusqu'à dimanche, ma petite ville d'Aubagne se transforme en grand rendez-vous du livre jeunesse. Pour 4 jours, la ville vit au rythme de cet évènement offrant au jeune public l'occasion de découvertes, de rencontres d'auteurs, d'ateliers, de spectacles bref de découvrir la littérature jeunesse avant un grand "L", sa richesse, ses talents et ses professionnels. C'est avec impatience que j'attendais, comme chaque année, ce rendez-vous. Etant bibliothécaire dans cette même ville, je suis bien évidement investie dans cette manifestation, et j'aime participer à mon petit niveau et en coulisses à sa réussite et surtout à la transmission de ma passion pour la lecture et mon amour singulier du travail des auteurs-illustrateurs jeunesse. 


Aujourd'hui le festival a ouvert ses portes et je m'y suis retrouvée de plein pieds, loin de la frénésie du centre-ville, au creux de ma médiathèque. J'ai eu la chance de passer ma journée aux côtés de Nathalie Novi, peintre-illustratrice au talent immense et dont j'admire le travail et l'univers artistique depuis plusieurs années. Elle a passé sa journée à rencontrer son jeune public, à travers des rendez-vous avec des classes de primaire. Mon objectif, veillez à ce que tout se passe bien, et profitez. Il y a des jours comme celui-ci où j'adooore mon boulot ! Les petits écoliers ont pu à cette occasion rencontrer celle dont ils ont découvert le travail en classe, ont pu lui poser toutes les questions qui leur brûlaient les lèvres, découvrir ses croquis, son trait de crayon, les esquisses de son prochain livre, mais surtout son extrême gentillesse, sa douceur et sa poésie. Une rencontre magnifique, une journée riche, un univers poétique qui vous laisse un brin rêveur, il n'y avait qu'à voir le sourire des enfants en quittant leur nouvelle amie. Bref cette première journée m'a comblé et me donne envie de vite vivre les prochaines. 


Demain je remets d'ailleurs ça avec une toute autre personnalité mais que j'adore également, mais cette fois-ci pour sa gouaille, son humour et son accent inimitable. Demain j'ai rendez-vous avec l'américaine Susie Morgenstern, auteure de romans jeunesse. Il me tarde de voir ce drôle de personnage haut en couleurs et en fantaisie face au public le plus difficile au monde les enfants.

Enfin dimanche, je me retrouverai au coeur de l'évènement, à fouler les allées du festival et à surtout renseigner le public sur toutes les formidables choses à voir et à faire en ce dernier jour. Je vais également en profiter pour faire le plein de jolis livres histoire d'augmenter la collection de ma fille et pourquoi pas commencer à préparer mes cadeaux de Noël. Bref ces 4 jours s'annoncent fatigants mais surtout riches et prometteurs en belles découvertes et rencontres. Alors si vous êtes dans le coin et que ces quelques mots vous ont donné envie de nous rendre visite vous retrouverais toutes les infos nécessaires ici.

"Un adulte va lire un livre pour se distraire, un enfant lit un livre pour se construire"
Joann Sfar
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14 novembre 2012

Grâce à toi


A la seconde où l'on devient parents ne compte alors désormais plus que le bonheur de ce tout petit que l'on tient désormais au creux de ses bras. L'essentiel est là, dans ces quelques centimètres de chair. Puis un jour, vous avez à traverser des épreuves, à affronter des tempêtes, à surmonter des obstacles et soudain vous vous rendez compte que cet enfant ne vous comble pas seulement de joie mais vous offre beaucoup plus encore, une force nouvelle, incroyable, inespérée. La force de rendre votre peine moins présente, votre douleur plus supportable, parfois même de vous la faire oublier le temps d'un sourire, d'un bon mot, de l'adoucir par l'innocence toujours intacte au milieu de votre réalité morose. La force de vous donner le courage nécessaire pour vous lever le matin, pour affronter une nouvelle journée, de nouvelles épreuves, pour continuer d'être maman. La force de ravaler vos larmes, de les garder loin de leurs petits yeux à eux, d'oublier un instant votre douleur, de calmer la tempête dans votre coeur, de vous aider tout simplement à avancer, à vous relever, à affronter. Quand la vie vous rappelle qu'elle n'est pas toujours rose, il est là pour vous rappeler qu'elle n'est pas non plus des plus sombres, que persiste en ce regard, en ce sourire, en cette frimousse la clé du bonheur, qui vous ramène toujours vers la lumière, qui vous ramène toujours au présent, qui vous emmène toujours vers l'avenir. 
Au milieu de ma tempête automnale, j'ai essayé de t'épargner au maximum ma petite fille chérie, de te cacher ce qui secouait mon corps et mon coeur, de continuer à sourire coûte que coûte, mais tu as bien vu qu'il manquait un petit quelque chose, que le coeur n'y était pas à 100%, que maman était là et en même temps ailleurs. Trop petite pour comprendre mais bien assez grande pour sentir les choses, ces derniers temps tu as été tout particulièrement adorable, à mes petits soins. Tu ne m'as jamais autant fait de câlins, tu ne m'as jamais autant embrassé, et surtout tu t'es transformé en véritable petit clown, m'offrant la primeure de tes "pestacles" à base de n'importe quoi, mais toujours en chansons et en bonne humeur. Tu n'en as pas conscience mais c'est grâce à toi que je me levais le matin, grâce à toi que je restais dans ma vie, grâce à toi que j'avançais, grâce à toi que je ne laissais pas engloutir par mes soucis, grâce à toi que je gardais l'esprit clair au milieu de ce brouillard. Et grâce à toi aujourd'hui j'ai cicatrisé plus vite que je ne pensais et je ne m'attarde plus sur ce qui a été, mais sur ce qui est et ce qui sera. Tu es mon rappel à la vie, ma minute du bonheur, mon meilleur antidépresseur. Merci mon petit bonheur ! 

♥♥♥
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9 novembre 2012

{Parenthèse}

Cela fait presque un mois que je n'ai rien écrit par ici. En ce soir d'insomnie, je me décide enfin à laisser glisser mes doigts sur le clavier. J'ai l'impression de sortir d'une longue apnée et d'enfin reprendre mon souffle. Ce dernier mois a été difficile pour moi. J'ai eu mal physiquement, psychologiquement, et comme un animal blessé, je me suis terré dans mon terrier, à l'abri dans mon cocon, seule avec moi-même, ma douleur, mes questions, mes doutes, mes décisions. Rien de grave heureusement, mais une douleur bien présente qui m'a ramené trop brutalement à la réalité et m'a quelque peu égratigné au passage. Autant je suis volubile au naturel, autant plus rien ne sort de moi lorsque je perds pieds. Je me recroqueville sur moi-même et me tais, m'éloigne de tout, de tout le monde, en attendant de panser mes plaies, d'essuyer mes larmes et de retrouver des forces et le sourire. Certains lorsqu'ils traversent une période de turbulences ont besoin de le dire, le crier, l'écrire, le partager, trouver du réconfort auprès d'autres, moi, je ne dis mot au point que rare sont les personnes qui savent que ce que ça ne va pas, que ces jours sont difficiles, au point que personne à part mon homme ne connaît les batailles que j'ai à livrer, pas même mes parents, pas même mes meilleures amies. C'est loin d'être une fierté, mais c'est plus fort que moi, par pudeur, par trop de douleur, par pas envie de déranger, par peur de remuer le couteau dans une plaie déjà à vif. Je suis celle qui écoute et réconforte. Je suis celle qui rit, pas celle qui pleure. 
Aujourd'hui je vais mieux, je cicatrise, mon corps se rétablit, mes épaules me semblent moins lourdes et cet épisode appartiendra bientôt au passé. Et maintenant que ces quelques nuages s'écartent de mon horizon et que le temps redevient à nouveau plus clément, j'ai envie de regarder loin devant, d'avancer, de reprendre mes projets là où je les avais laissé, de reprendre le cours de ma vie, de redevenir moi-même...

Source : Margaux Motin
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