Si j'ai bien lu Edwige Antier, Laurence Pernoud and co, tous les enfants ont à traverser une phase de "Pourquoi", en général vers l'âge de 4-5 ans. Par ses questions, ce petit être en devenir cherche à comprendre le monde et se construit. Ok ça c'est intégré, mais ce que je n'ai pas encore compris c'est quand est-ce que ça se finit exactement ? Ne vous méprenez pas, ici je ne parle pas de ma fille. Non bien qu'elle soit pourvue d'une langue bien, et un peut-être un peu trop bien, pendue pour 2 ans, ce type de réjouissances n'a pas encore commencé chez nous. Non, ici je vous parle de moi, Koxie, 30 ans, reine de l'interrogation éternelle sur tout et n'importe quoi, et ceinture noire du triturage de cerveau. Evidement depuis mes 5 ans, mes pourquois ont évolué et ne concernent plus vraiment la couleur du ciel (quoique hier je me demandais "pourquoi ils ont prévu un temps de merde pour la semaine prochaine alors que je serai enfin en vacances ?), mais plus la vie en général, sujet ô combien vaste et infini. Cette semaine de rentrée a remué beaucoup de choses en moi. Cette atmosphère m'a en quelque sorte plombé le coeur et mis la boîte à méninges sur ON. Petite sélection de mes questionnements à deux francs de ces derniers jours :
Pourquoi je dois travailler en ayant le sentiment d'abandonner ma fille ?
Pourquoi je dois jeter en pâture ma petite fille au milieu d'une tribu de jeunes braillards en folie ?
Pourquoi je ne fais pas partie des bonnes mamans qui prennent un congé parental ?
Pourquoi ne suis pas suédoise, non seulement pour le physique, mais aussi pour la qualité de vie de famille ?
Pourquoi ma puce doit inévitablement grandir et avoir affronter le monde loin de moi ?
Pourquoi je ne gagne jamais au loto pour pouvoir me mettre en congé sabbatique et prendre le temps de la voir grandir ?
Pourquoi j'ai cette boule dans le ventre qui ne me quitte pas depuis mardi ?
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Et je vous passe les pourquois sur mon physique, mon poids, mon vernis qui s'écaille et mes fesses qui ne veulent pas rentrer dans un jean zara.
Je pense qu'au final du haut de mon mètre 65 et de mes 30 piges, je suis toujours en phase de construction de moi-même, essaie toujours de comprendre comment fonctionne ce foutu monde qui m'entoure et surtout essaie d'accepter ce qu'est la vie tout simplement, bref que je pense que j'en n'ai pas fini avec mes pourquois et ne suis pas pressée de rajouter ceux de ma fille...
Moi + Pourquoi = Toujours
Bizarrement, je suis un peu dans le même état d'esprit, depuis mardi aussi très exactement. J'arrive pas à me détendre. Curieux, non ?
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