5 octobre 2012

Choisir ses batailles pour gagner la guerre

Fini le temps serein où notre unique souci était de satisfaire bébé, de nous délecter de ses jolis sourires de satisfaction et de bonheur, de nous noyer dans son regard plein d'amour, et de sentir nos coeurs faire boum à chacun de ces gazouillis. Bébé a grandi, sans que l'on s'en rende vraiment compte, nous offrant désormais caché sous ce petit corps et cette bouille toujours aussi à croquer un petit être en devenir, un enfant, un futur adulte. Ok je vais peut-être vite en besogne, mais rapidement après ce doux rêve éveillé que sont les premiers mois de vie, nous parents devons nous réveiller et nous mettre réellement au boulot, car être parents c'est avant tout être responsables de ce que ce petit bout va devenir. Désormais au delà de tout l'amour, de toutes les papouilles, et de toute la tendresse que nous avons à lui offrir, il nous faut retrousser nos manches et l'éduquer.

Eduquer, je n'aime pas ce mot, on dirait que je parle d'un animal de compagnie, et pourtant c'est bien de cela dont il s'agit. Lui donner les bases, les clés, lui transmettre les valeurs qui nous sont chères, lui apprendre les limites, l'autorité, et lui faire comprendre ce qui est bien et mal. "Oh la pression !... Mais comment ça, le boulot de parents c'est pas que faire des guilis et nourrir à peu près correctement la bête ??? (Avouez que ce serait super chouette)."

L'éducation j'y pense depuis que ma fille est née. Dès les premières minutes, je me suis sentie investie de la mission d'en faire une belle personne, en gros je me suis immédiatement mis une énorme pression sur les épaules. Non pas que je rêve d'un enfant parfait, la jupe toujours impeccablement plissée, la chemise toujours d'un blanc immaculé, la raie toujours droitement tracée. Non je rêve juste de l'aider à devenir, comme dirait la chanson, juste quelqu'un de bien, ce qui serait déjà une grande victoire pour mon petit coeur de maman. Une fois ma mission éclaircie, ma première grande décision a été de choisir de laisser mon enfant être un enfant, de la laisser faire des bêtises dans la limite du raisonnable et tant que sa sécurité n'est pas engagée. Faire des enfants parfaits est une chimère ou alors nécessite un épuisement parental auquel je me refuse. Ca tombe bien je ne compte pas être un parent parfait. La guerre de l'éducation est déjà énorme, alors si en plus on veut être sur tous les fronts, et obtenir une victoire totale, c'est l'aliénation et la dictature garanties, et ça je m'y refuse. Une chose est certaine la guerre n'est pas une partie de plaisir, il y aura parfois des cris, des pleurs, des punitions, et il nous faudra une sacrée dose de ténacité, de volonté, de courage, d'autorité, de compréhension, de patience et surtout d'amour pour aller jusqu'au bout. Mais cette guerre n'est pas vaine, elle est essentielle, et même si parfois nous aurons envie de capituler il nous faudra nous raccrocher à nos idéaux et à ce que pourquoi nous avons commencer les hostilités. 

Face à mon nouvel ennemi chéri, j'ai choisi d'établir un plan de bataille simple, préférant me concentrer sur des points stratégiques, vitaux, non négociables. Le reste se fera sur le tas selon l'état des forces ennemis et des embuscades qu'elle nous préparera dans l'avenir. Cette guerre sera de longue haleine, et j'espère qu'elle se fera avec le moins de pertes possibles et en gardant toujours le contact et le dialogue avec l'adversaire. Au fond de moi, je le sais, sommeille une incorrigible pacifiste qui aurait tendance à tout négocier à coups de bisous et de câlins, mais je vais devoir me montrer forte, garder le cap, et tout en nous offrant de temps en temps de douces trêves...

La guerre est déclarée.
Et chez vous ?

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1 commentaire:

  1. Moi aussi je me sens investie d'une mission!! Même si c'est difficile c'est un joli rôle d'etre parent je trouve!!!

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