8 février 2013

Time after time




Cette semaine le temps a été au coeur de mes préoccupations. Manquer de temps, ne pas le voir passer, puis se dire qu'il est bien trop long, prendre conscience du temps écoulé, sentir le poids des années...
Les années, les jours, les heures, les minutes, les secondes s'envolent sans que je me rende vraiment compte, et pourtant avec lui je ne sais jamais sur quel pied danser. Car c'est paradoxal le temps. Quand on est en attente il se fait toujours désiré. Chaque seconde nous pèse et l'on trépigne d'être enfin à cet instant là, le regard fixé sur l'horloge ou le calendrier. Mais quand on regarde en arrière, on a parfois du mal à se dire que tant de temps s'est écoulé depuis. Il peut être alors emprunt de nostalgie, parfois même carrément pesant. Le temps change de visage selon d'où on le regarde...
Cette semaine une amie plus jeune que moi m'a dit, "quand on s'est rencontré tu avais mon âge". 6 ans nous séparent, 6 ans sont passés, comme ça dans un claquement de doigt. C'est peut-être idiot mais ça m'a coupé le souffle. Comment le temps a-t-il se jouer de moi et s'écouler d'une manière à la fois frénétique et tranquille sans que je m'en aperçoive ? Je crie au scandale, à l'infamie, à la fumisterie. A partir de cette simple phrase mon cerveau s'est emballé et s'est lancé dans un calcul frénétique : 2 ans 1/2 que je suis maman, 3 ans que je suis pacsée, 6 ans que je suis bibliothécaire, 9 ans que j'ai arrêté les études, 13 ans que j'ai eu le bac, 14 ans que je suis amoureuse de mon homme... J'arrête là, ces nombres me donnent déjà bien assez le tourni. Monsieur le temps tu m'as foutu une sacrée claque. Bravo tu m'as eu par K.O.

Pourtant quand j'ai fêté mes 30 ans l'année dernière, je n'ai pas eu le blues. Juste l'impression de franchir un cap, de passer le pas de la porte de ce nombre magique qui fait tant frémir ou rêver les jeunes filles. Pas de déprime, mais juste une envie de vivre encore plus intensément, de me mettre à rêver en encore plus grand, plus beau, plus fort. Je n'ai pas de souci avec mon âge, ce chiffre n'est pas grand chose au fond, et comme me l'a appris ma grand-mère, "tout ça c'est dans la tête !". Comment pourrais-je me sentir vieille, alors que j'ai parfois du mal à me considérer comme adulte, enfin comme ce que je pensais m'imaginer être une vie d'adulte ? Non, mon problème avec le temps ne se situe pas là, je n'aime pas juste la folle valse dans laquelle je me trouve, entre impatience et étourdissement, entre espoir et regret, entre passé, présent et avenir, entre temps mort et vitesse lumière. Je suis embarquée dans des montagnes russes, entre ralentissement et pointe de vitesse, je m'accroche à mon siège mais ouvre grand les yeux, car malgré mon souffle coupé je ne veux en perdre une miette...

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2 commentaires:

  1. j'ai eu ce même "déclic" il y a quelques semaines quand, pendant une soirée entre copains, l'un d'entre eux disait que sa sœur était avec son chéri depuis 14 ans. J'ai alors écarquillé les yeux en disant: ah ouais quand même, autant dire depuis toujours! et là gros blocage, mais attend, moi ça fait un peu plus de 13 ans que je suis avec mon homme!!! Oh my god!!! o_o

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