29 août 2012

De battre mon coeur a recommencé


Marseille, ce matin là...
Quand je suis partie de la gare St Charles, j'ai pris une grande inspiration, pour ne reprendre mon souffle qu'à mon terminus, une fois les bras de ma fille retrouvés. Celle-ci devait me rejoindre gare Montparnasse où ses grands-parents la déposeraient après une semaine de vacances en terre bretonne. Pendant les 3 heures de train, je suis assaillie par un étrange sentiment d'urgence alors qu'il n'y en avait pas vraiment, un sentiment de besoin vital alors que cela faisait une semaine que je vivais sans elle, un sentiment d'être en apnée et coupée du monde.
Paris enfin...
Je m'engouffre alors dans le dédale des métro parisiens. Je connais par coeur le trajet, loin d'évoluer en terrain inconnu. Mon corps est en mode pilotage automatique. Je ne peux m'empêcher de presser le pas, de ne pas attendre que les escalators fassent leur travail, de râler après les flâneurs et touristes, comme si chaque seconde comptait. Je reste les yeux rivés sur le dessin de la ligne au dessus de la porte, comptant mentalement le nombre de stations qui me séparait encore d'elle. Peu m'importait alors les odeurs de transpiration de mon voisin de gauche, la jeune femme qui m'a marché sur le pied sans s'excuser, la barre pleine de miasmes à laquelle je m'agrippais pourtant comme à une bouée, non rien n'importait, j'étais à la fois déconnectée et concentrée.
Montparnasse, la libération, notre lieu de rendez-vous...
Je dois alors fendre la foule, chercher son train sur le grand panneau, trouver son quai, me positionner. Son train arrive dans une minute. Au gré de ces 60 secondes bouillonent en moi une impatience, un trépignement, une excitation. Le train est enfin là, les portes s'ouvrent, lançant le coup de départ du défilé des voyageurs. Se mettre alors à la chercher des yeux au milieu de tous ces visages inconnus, puis la reconnaître au loin, la voir à son tour me voir, saisir mon visage, ma présence, la voir courir vers moi, le sourire jusqu'aux oreilles, et l'entendre crier "Maman", la voir se jeter à mon cou, et la sentir me serrer aussi fort qu'elle le peut, sentir tout l'amour et le bonheur qu'on ressent alors toutes les deux l'une pour l'autre à ce moment-là...
A cette seconde, la pièce manquante du puzzle de ma vie reprenait sa place. 
A cette seconde, de battre mon coeur a recommencé...  
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8 commentaires:

  1. Quels sentiments !!! J'ai vécu cette attente et cette bouffée de bonheur avec toi, en te lisant !

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  2. Superbe recit!!! On ressent tout votre bonheur à toutes les 2! Bonnes retrouvailles!!

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  3. Ah comme je me reconnais dans ce si long trajet Marseille-Montparnasse.
    Je comprends ton impatience.
    Jolie déclaration !

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  4. C'est beau ces retrouvailles !

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  5. a c 'est malin!!!
    Je chiale sur mon ordi!

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  6. Quand je me lève le matin, je file voir dans sa chambre si tout va bien ; quand je me balade seule, je ne peux pas m'empêcher de regarder toutes les photos que j'ai pris d'elle dans mon téléphone, et de rêver au moment où je vais enfin la serrer dans mes bras... ma petite merveille a seulement 2 mois, je n'ose pas encore penser au moment où, pour moi aussi, des vacances sans elles vont s'imposer !!
    Beaucoup de tendresse pour ton blog que je découvre depuis quelques jours, beaucoup de choses mériteraient d'être commentées et encouragées, mais les posts sont déjà un peu "anciens"... je commenterai les suivants !
    Et on doit souvent te le dire : ta fille est magnifique :)

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  7. Que c'est beau!!! Profite bien de vos retrouvailles!

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