J'ai fait le choix, étrange pour certains, de ne pas prendre mes congés durant les "grandes vacances". Tant que je peux me le permettre, j'aime vivre en décalé de la foule, d'autant plus que j'habite une région touristique qui m'offre déjà plage et soleil sans avoir à traverser la France, alors pourquoi se précipiter ? Mais bien que ce soit un choix, travailler en été est une expérience particulière, me transformant en fourmi, alors que mes compatriotes aiment à se prendre le temps de quelques semaines pour des cigales...
Travailler en été, c'est vivre au gré des départs en vacances de ses collègues, de leur impatience, de leur frétillement à l'approche du jour J, de leur agitation voulant boucler tous leurs dossiers avant de partir en congés.
Travailler en été, c'est observer de son bureau le ballet annuel des juillettistes et aoûtiens, et s'amuser de leur chassé croisé synonyme de routes embouteillées.
Travailler en été, c'est travailler différemment, parfois au ralenti, souvent en sous effectif, mais aussi découvrir de nouvelles personnes et prendre un bain de jouvence grâce aux jeunes saisonniers.
Travailler en été, c'est profiter à notre manière de cette époque de l'année. J'aime la possibilité qui s'offre à moi de prendre des bouffées d'air en bord de mer à coups de soirées pique nique, de donner malgré tout à ses semaines de travail un petit côté estival.
Travailler en été, c'est revoir ses collègues, le teint halé mais traînant des pieds, soupirant que leurs vacances soit déjà terminées, leurs valises déjà rangées. C'est se délecter du récit des vacances des autres, augmentant proportionnellement notre soif de départ, tout en jubilant de cette petite voix qui nous dit que pour nous les vacances sont à venir.
Travailler en été, c'est commencer seulement à réfléchir et planifier ses futures vacances, alors que la plupart sont en train de les vivre.
Travailler en été, c'est ne pas angoisser en voyant qu'on est déjà bientôt en août ou de sentir son pouls augmenter à la vue de l'invasion des cartables et autres fournitures scolaires dans les étals des magasins, mais juste se dire que plus les jours passent plus notre tour viendra, et que l'on sera bien content de ne pas être là lors de l’effervescente et déprimante rentrée de septembre.
Travailler en été, c'est faire durer le suspens, augmenter le désir et les rêves d'évasion par la frustration indirecte et incontrôlable que l'on ressent.
Travailler en été est une douce torture pour masochiste en herbe.
Travailler en été, c'est n'avoir jamais autant attendu le temps de la rentrée...
alors finalement, c'est chouette de travailler en été !
RépondreSupprimerTravailler en été, quelle chance ! J'ai toujours fait çà, partir en décalé et se retrouver avec quasiment personne... Oh je t'envie !! J'ai changé de travail et ma nouvelle boîte ferme 15 jours en aout... Tout ce que je ne voulais pas, partir en aout... C'est bien bien moins sympa...
RépondreSupprimerAlors profite a fond !
Hey hey je travaille en été et c'est tout a fait ca! Se dire que pour nous la rentrée sera signe de vacances. On est trop trop forte!)
RépondreSupprimer